mercredi 31 janvier 2018

Nouveau changement pour les CAA : Anaïs

Elle est au milieu, en jaune
Pour laisser le temps à nos apprentis professionnels du spectacle de modifier et finaliser leurs travaux de préparation de la grande tournée de la création de l'option théâtre, suite aux conseils donnés par Antoine notamment, l'intervention d'Anaïs (du service culturel de la mairie de Challans) a été retardée. Nous la remercions chaleureusement d'avoir accepté de bousculer un emploi du temps fort chargé !!! Anaïs viendra donc rencontrer les deux groupes de CAA le VENDREDI 16 MARS. Les productions présentées seront ainsi quasiment terminées, puisque la remise des travaux suit rapidement (voir le rétro-planning, comme dirait Antoine, et Anaïs sûrement aussi !). Cette dernière pourra apporter la petite touche finale et suggérer les dernières petites modifications, comme la cerise sur le gâteau !

mardi 30 janvier 2018

Antoine revient vendredi !!!


Tous les groupes de missions des CAA1 (9 au total !) n'ont pas eu le temps vendredi dernier de présenter à Antoine leurs travaux, et donc n'ont pas pu bénéficier de ses avisés conseils. Il a gentiment accepté de revenir cette semaine pour que ces groupes puissent faire part à tous de l'avancée de leur mission. Merci à toi, Antoine, et à vendredi donc !

lundi 29 janvier 2018

Antoine et les CAA2

Et voici donc la suite des photos souvenirs de la rencontre avec Antoine (voir message d'hier). Des CAA2 en pleine forme, qui nous ont montré pour la plupart des travaux bien prometteurs... Vivement la suite !!! 

dimanche 28 janvier 2018

Réunion de mi-parcours avec Antoine

Un moment très dense et formateur pour nos apprentis spécialistes du spectacle vivant que sont les CAA. Chaque groupe a présenté à Antoine, coordonnateur du festival La Déferlante, sa mission, l'état de l'avancement de ses travaux, preuves à l'appui, et les tâches à accomplir prévues.
Ce dernier a apporté son regard d'expert et fourni de nombreux et précieux conseils, à commencer sans doute, par l'importance du rétro-planning, à avoir constamment sous les yeux, et qui est plus qu'un simple papier sans conséquences... Voici donc quelques photos de l'intervention avec les CAA1, notamment prises par Donia, notre grande journaliste. Merci à Antoine, et à Donia aussi !!!



vendredi 26 janvier 2018

Femmes fatales, un côté fauve


Le lien avec notre création ? Eh! Eh ! Eh ! Devinez : la réponse est dans le titre. Lana Turner, Marlen Dietrich, Rita Hayworth, Jessica Rabbit, Ava Gardner, Theda Bara (qui fut l'une des actrices les plus populaires de son temps et l'un des premiers sex-symbol de l'écran. Son répertoire de femme fatale lui valut le surnom de Vamp (mot provenant de vampire), qui deviendra bientôt un terme populaire pour désigner une femme prédatrice sexuelle. Elle est également considérée comme le premier archétype gothique, bien avant Vampira)... Voici quelques photos de femmes fatales célèbres, pour inspirer certaines de nos sangsues :



jeudi 25 janvier 2018

Chouette ! Une première partie !



Nos amis de Couzinet viendront bientôt nous offrir leur spectacle. Chouette !!! Attention, les CAA, cette information est à rajouter sur tous les documents de communication :
Jeudi 24 mai - Challans - lycée François-Truffaut - 21h30 - internes et tout public - avec, en première partie, Le barillet  d'après Jean-Pierre Pelaez, par l'atelier théâtre du LP Couzinet

C'est quoi, un PARANGON ?

Un peu de vocabulaire ! On dit bien un PARANGON, et non un PARANCON, comme semblent le penser certains de nos artisans shakespeariens préférés. Voici ce que nous dit, entre autres, le TLF (Trésor de la Langue Française) de ce nom masculin :
"PARANGON, subst. masc. -
A.2. Parfois ironique. Le parangon de(s)/du + subst. Le modèle, le représentant typique de. Parangon de vertu, parangon de modestie," etc.
Quant au mot PARANCON, il n'existe pas, quoi qu'en disent nos experts, notamment Thisbé qui affirme sans sourciller qu'"un parancon, Dieu nous garde, c'est un rien qui vaille" !!!

lundi 22 janvier 2018

Un exemple de duo comique :


Laurel et Hardy. Leur duo fut célèbre. Quelques images pour inspirer, peut-être, nos comédiens...
Leur jeu, proche du jeu clownesque, est riche d'enseignements. Allez jeter un œil sur ce petit film, qui prouve que le métier de comédien n'est pas de tout repos !!!

jeudi 18 janvier 2018

Les personnages de LTLCDLTCMDPEDTDTT

 Qui sont les personnages de La très lamentable Comédie de la très cruelle mort de Pyrame et de Thisbé, drôlerie très tragique, une adaptation du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare ?


Les nobles Athéniens
THÉSÉE, duc d’Athènes
HIPPOLYTA, reine des Amazones, fiancée de Thésée
PHILOSTRATE, maître des réjouissances
Des seigneurs et des serviteurs de la suite de Thésée et d’Hippolyta


Les artisans
PETER COUINCE, charpentier, joue le Prologue dans Pyrame et Thisbé
PHIL PELOTE, tisserand, joue Pyrame dans Pyrame et Thisbé
FRANCIS FLÛTE, réparateur de soufflets, joue Thisbé dans Pyrame et Thisbé
TOM GOULOTTE, rétameur, joue le Mur dans Pyrame et Thisbée
VRILLETTE, menuisier, joue le Lion dans Pyrame et Thisbé
ROBIN CLAQUEBEC, tailleur, joue la Lune dans Pyrame et Thisbé


Les personnages merveilleux
OBÉRON, roi des fées
TITANIA, reine des fées
PUCK, ou ROBIN BONGARÇON, lutin, bouffon d’Obéron
UNE FÉE, au service de Titania
FLEUR DES POIS, TOILE D’ARAIGNÉE, PHALÈNE, GRAIN DE MOUTARDE, fées au service de Titania
D'autres fées au service de Titania et d’Obéron

mercredi 17 janvier 2018

Au théâtre vendredi soir ?


Si ça vous tente, voici un spectacle qui peut vous intéresser :

12 hommes en colère
Vendredi 19 janvier 2018 20h30
Théâtre Le Marais
Compagnie Théâtrale des Lumières du Pays des Olonnes
Tarif :  10 € - Réservation :  07 84 14 95 27
Douze hommes en Colère est une pièce qui a remporté un énorme succès sur le littoral (+ de 2000 entrées). Il s’agit d’un huis clos entre les jurés du procès d’un adolescent accusé d’avoir poignardé son père. S’ils rendent le verdict « coupable », plus rien ne s’opposera à la peine de mort. Tout accuse le suspect… Mais ?...
Les recettes sont reversées intégralement à des associations qui œuvrent pour les enfants malades.

Ca parle de quoi, LTLCDLTCMDPEDTDTT ?

Ça parle de quoi : La très lamentable Comédie de la très cruelle mort de Pyrame et de Thisbé, drôlerie très tragique d’après Le songe d’une nuit d’été de William Shakespeare ???
  Qu’est-ce que c’est que ce titre impossible !?! Quelle idée ?!?
Cela fait un moment qu’il nous tentait, le sacré Shakespeare, et puis nous voulions une comédie, qui nous permette aussi d’explorer le merveilleux, alors nous en sommes arrivés au Songe d’une nuit d’été, écrit en 1594-1595. Nous avions envie d’une « comédie totale », si l’on peut dire, d’un projet ludique, vivant et joyeux. William s’est bien amusé à écrire son Midsummer night’s dream, en parodiant à tout va. Eh bien, nous aussi !

De quoi parle notre adaptation ? On pourrait trivialement résumer l’intrigue par la question suivante : Thésée va épouser Hippolyta, la noce approche, comment meubler le temps avant de consommer cette union ? Quatre lunes à attendre avant que le mariage soit célébré et que Thésée puisse enfin inviter tout le monde à aller « au lit, chers amis ». Alors faisons la fête ! Celle-ci se prépare : une troupe formée d’artisans répète une pièce de théâtre. Les comédiens (très) amateurs se retrouvent dans un monde peuplé de fées, d’elfes et de lutins, à commencer par Puck, au service du roi Obéron. Ce dernier, roi des elfes, et son amoureuse, Titania, reine des fées, sont en pleine crise conjugale. Obéron décide de se venger en versant sur les yeux de Titania le suc d’une fleur qui a le pouvoir de rendre amoureux de la première personne vue. Entre temps, Puck a métamorphosé Pelote, l’un des comédiens, en âne. Arrive ce qui devait arriver : Titania tombe amoureuse de l’âne. Tout rentre dans l’ordre et la cour se retrouve pour assister à la pièce de théâtre jouée par les artisans, qui raconte le sanglant épilogue des amours contrariées de Pyrame et Thisbé, et qui donne son titre à notre création (LTLCDLTCMDPEDTDTT). Une manière de mettre en relief notre parti pris central : le théâtre dans le théâtre.

Il y est aussi un peu question de désir amoureux. Le message est clair, non ? Les amoureux sont aveugles au point de tomber en pâmoison devant le premier âne qui passe ! Mais que nous raconte d’abord cette histoire ? Le théâtre, c’est invraisemblable ; c’est factice ; ça ne tient pas debout ; c’est (parfois) mal joué ; c’est (parfois) mis en scène n’importe comment ; en plus le spectateur a bien d’autres choses en tête de nettement plus important (faire l’amour, vous pensez…) ; il n’est pas dupe, de cette histoire mal réchauffée en ragoût puisant aux sources les plus diverses et les plus éculées, de cette rhétorique pathétique à force d’être convenue, à pleurer de rire. Et pourtant, le théâtre, ça marche. Et si ça marche pas, ce n’est pas très grave, on essaiera de faire mieux la prochaine fois, proclame le comédien incarnant Puck en guise de conclusion. Ainsi, Le Songe, et donc notre LTLCDLTCMDPEDTDTT avec lui, est avant tout (et peut-être n’est-il que cela ?) un bel hommage au théâtre. Pas un hymne ronflant, pompeux, didactique et solennel ; mais un chant léger et rieur, qui montre par l’exemple la puissance paradoxale de l’illusion théâtrale, sans se prendre au sérieux, et sans donner à l’art dramatique une importance plus grande qu’il n’en a. Loin de tout réalisme, ce spectacle renvoie à la réalité du théâtre.
Puisque Shakespeare joue avec cette pièce, nous avons voulu le montrer, notamment en transplantant l’histoire sur une plage estivale contemporaine, dans un jeu burlesque, voire clownesque. Il fait chaud, les corps se dévoilent, les désirs et la sensualité s’exaspèrent. L’été sur la plage, ce sont les soirées qui s’étirent, les nuits qui se prolongent, les amours estivales… C’est aussi l’espace du jeu et des jeux, de la fantaisie, des spectacles hors les murs, des petits cirques. La plage est un lieu de rencontre, où se croisent des gens de milieux différents, réunis le temps d’un bref moment, qui restera comme un songe quand le temps des vacances sera passé. Tout y est un peu factice, éphémère et faux. Personne n’y croira, à notre plage. Et pourtant, si tout va bien…

mardi 16 janvier 2018

Message personnel des CAA2

Emilie, Rudy et Martin, nos spécialistes de la communication interne, ont encore frappé, en réalisant ce petit message personnel que vous envoient les CAA 2 :

lundi 15 janvier 2018

Ils sont pas beaux, les CAA2 ?

(Enfin, les rescapés des maladies et autres !). La réponse est : SI, ILS SONT BEAUX !!! La preuve ci-contre, sur une idée conçue et réalisée par nos experts en communication interne, Emilie, Rudy et Martin :

dimanche 14 janvier 2018

Le feuilleton de Pyrame et Thisbé (épisode 4)


[145] À ce nom de Thisbé, il ouvre ses yeux déjà chargés des ombres de la mort; ses yeux ont vu son amante, il les referme soudain. L'infortunée aperçoit alors son voile ensanglanté; elle voit le fourreau d'ivoire vide de son épée; elle s'écrie : "Malheureux ! c'est donc ta main, c'est l'amour qui vient de t'immoler ! Eh bien ! n'ai-je pas aussi une main, n'ai-je pas mon amour pour t'imiter et m'arracher la vie ? Je te suivrai dans la nuit du tombeau. On dira du moins, Elle fut la cause et la compagne de sa mort. Hélas ! le trépas seul pouvait nous séparer : qu'il n'ait pas même aujourd'hui ce pouvoir ! Ô vous, parents trop malheureux ! vous, mon père, et vous qui fûtes le sien, écoutez ma dernière prière ! ne refusez pas un même tombeau à ceux qu'un même amour, un même trépas a voulu réunir ! Et toi, arbre fatal, qui de ton ombre couvres le corps de Pyrame, et vas bientôt couvrir le mien, conserve l'empreinte de notre sang ! porte désormais des fruits symboles de douleur et de larmes, sanglant témoignage du double sacrifice de deux amants" ! Elle dit, et saisissant le fer encore fumant du sang de Pyrame, elle l'appuie sur son sein, et tombe et meurt sur le corps de son amant.

Ses vœux furent exaucés, les dieux les entendirent : ils touchèrent leurs parents; la mûre se teignit de pourpre en mûrissant; une même urne renferma la cendre des deux amants.
Ovide - Les Métamorphoses – IV – traduction (légèrement adaptée) de G.T. Villenave, Paris, 1806

samedi 13 janvier 2018

Le feuilleton de Pyrame et Thisbé (épisode 3)

[105] Sorti plus tard, Pyrame voit sur la poussière les traces de la bête cruelle, et son front se couvre d'une affreuse pâleur. Mais lorsqu'il a vu, lorsqu'il a reconnu le voile sanglant de Thisbé : "Une même nuit, s'écrie-t-il, va rejoindre dans la mort deux amants dont un du moins n'aurait pas dû périr. Ah ! je suis seul coupable. Thisbé ! c'est moi qui fus ton assassin ! c'est moi qui t'ai perdue ! Infortunée ! je te pressai de venir seule, pendant la nuit, dans ces lieux dangereux ! et n'aurais-je point dû y devancer tes pas ! Ô vous, hôtes sanglants de ces rochers, lions ! venez me déchirer, et punissez mon crime. Mais que dis-je ? les lâches seuls se bornent à désirer la mort".
À ces mots il prend ce tissu fatal; il le porte sous cet arbre où Thisbé dût l'attendre; il le couvre de ses baisers, il l'arrose de ses larmes; il s'écrie : "Voile baigné du sang de ma Thisbé, reçois aussi le mien". Il saisit son épée, la plonge dans son sein, et mourant la retire avec effort de sa large blessure.
[121] Il tombe; son sang s'élance avec rapidité. Telle, pressée dans un canal étroit, lorsqu'il vient à se rompre, l'onde s'échappe, s'élève, et siffle dans les airs. Le sang qui rejaillit sur les racines du mûrier rougit le fruit d'albâtre à ses branches suspendu.
Cependant Thisbé, encore tremblante, mais craignant de faire attendre son amant, revient, le cherche et des yeux et du cœur. Elle veut lui raconter les dangers qu'elle vient d'éviter. Elle reconnaît le lieu, elle reconnaît l'arbre qu'elle a déjà vu; mais la nouvelle couleur de ses fruits la rend incertaine; et tandis qu'elle hésite, elle voit un corps palpitant presser la terre ensanglantée. Elle pâlit d'épouvante et d'horreur. Elle recule et frémit comme l'onde que ride le zéphyr. Mais, ramenée vers cet objet terrible, à peine a-t-elle reconnu son malheureux amant, elle meurtrit son sein; elle remplit l'air de ses cris, arrache ses cheveux, embrasse Pyrame, pleure sur sa blessure, mêle ses larmes avec son sang, et couvrant de baisers ce front glacé : "Pyrame, s'écrie-t-elle, quel malheur nous a séparés ! cher Pyrame, réponds ! c'est ton amante, c'est Thisbé qui t'appelle ! entends sa voix, et soulève cette tête attachée à la terre !"

vendredi 12 janvier 2018

Le feuilleton de Pyrame et Thisbé (épisode 2)

C'est ainsi qu'ils s'entretenaient le jour; et quand la nuit ramenait les ombres, ils se disaient adieu, et s'envoyaient des baisers que retenait le mur envieux. Le lendemain, à peine les premiers feux du jour avaient fait pâlir les astres de la nuit; à peine les premiers rayons du soleil avaient séché sur les fleurs les larmes de l'Aurore, ils se rejoignaient au même rendez-vous.
[83] Un jour, après s'être plaints longtemps et sans bruit de leur destinée, ils projettent de tromper leurs gardiens, d'ouvrir les portes dans le silence de la nuit, de sortir de leurs maisons et de la ville; et, pour ne pas s'égarer dans les vastes campagnes, ils conviennent de se trouver au tombeau de Ninus; c'est là que doit leur prêter l'abri de son feuillage un mûrier portant des fruits blancs, et placé près d'une source pure.
Ce projet les satisfait l'un et l'autre. Déjà le soleil, qui dans son cours leur avait paru plus lent qu'à l'ordinaire, venait de descendre dans les mers, et la nuit en sortait à son tour; Thisbé, tendrement émue, favorisée par les ténèbres, couverte de son voile, fait tourner sans bruit la porte sur ses gonds; elle sort, elle échappe à la vigilance de ses parents; elle arrive au tombeau de Ninus, et s'assied sous l'arbre convenu. L'amour inspirait, l'amour soutenait son courage. Soudain s'avance une lionne qui, rassasiée du carnage des bœufs déchirés par ses dents, vient, la gueule sanglante, étancher sa soif dans la source voisine. Thisbé l'aperçoit aux rayons de la lune; elle fuit d'un pied timide, et cherche un asile dans un antre voisin. Mais tandis qu'elle s'éloigne, son voile est tombé sur ses pas. La lionne, après s'être désaltérée, regagnait la forêt. Elle rencontre par hasard ce voile abandonné, le mord, le déchire, et le rejette teint du sang dont elle est encore souillée.

jeudi 11 janvier 2018

Nouvelle de dernière minute : concert pour les CAA1 demain

Une nouvelle de dernière minute
vient de tomber !
Demain, vendredi, les élèves de CAA1 assisteront à la représentation de 14h00 à 15h00 du spectacle de la Folle journée (voir message précédent) : Il n'est pire exil que celui du cœur. Ils sont libérés de cours de 13h30 à 14h00. Rendez-vous, donc, un peu avant 14h00 devant la salle polyvalente. A demain les zartistes !!! Pour les CAA2, pas de changement, le cours a lieu normalement.

Le feuilleton de Pyrame et Thisbé (épisode 1)


Les Métamorphoses sont un long poème écrit par le poète latin Ovide (43 av. J-C - 17 ap. J-C) au Ier siècle de notre ère. Cette œuvre majeure de la littérature latine raconte l’histoire mythique du monde depuis le chaos originel jusqu’à l’apothéose de Jules César. Les Métamorphoses constituent une œuvre monumentale, composée de 15 chants et de douze mille vers, qui décrit la naissance et l'histoire du monde gréco-romain jusqu'à l'époque de l'empereur Auguste au travers de légendes et d’épisodes de la mythologie. Ovide a repris les récits de la mythologie grecque et romaine et en particulier les légendes relatant des transformations miraculeuses ou métamorphoses. Son poème compte deux cent quarante-six fables représentant la transformation de dieux ou de héros en bêtes, plantes ou rochers par la volonté des dieux ou par magie. Il réunit quelques-unes des légendes antiques les plus immortelles, comme le jugement de Pâris, le mythe de Phaéton conduisant le char du Soleil… Voici, en épisodes, l'histoire de :


Pyrame et Thisbé (IV, 55-166)

Pyrame et Thisbé effaçaient en beauté tous les hommes, toutes les filles de l'Orient. Ils habitaient deux maisons contiguës dans cette ville que Sémiramis entoura, dit-on, de superbes remparts. Le voisinage favorisa leur connaissance et forma leurs premiers nœuds. Leur amour s'accrut avec l'âge. L'hymen aurait dû les unir; leurs parents s'y opposèrent, mais ils ne purent les empêcher de s'aimer secrètement. Ils n'avaient pour confidents que leurs gestes et leurs regards; et leurs jeux plus cachés n'en étaient que plus ardents.

[65] Entre leurs maisons s'élevait un mur ouvert, du moment qu'il fut bâti, par une fente légère. Des siècles s'étaient écoulés sans que personne s'en fût aperçu. Mais que ne remarque point l'amour ? Tendres amants, vous observâtes cette ouverture; elle servit de passage à votre voix; et, par elle, un léger murmure vous transmettait sans crainte vos amoureux transports.

Souvent Pyrame, placé d'un côté du mur, et Thisbé de l'autre, avaient respiré leurs soupirs et leur douce haleine : "Ô mur jaloux, disaient-ils, pourquoi t'opposes-tu à notre bonheur ? pourquoi nous défends tu de voler dans nos bras ? pourquoi du moins ne permets-tu pas à nos baisers de se confondre ? Cependant nous ne sommes point ingrats. Nous reconnaissons le bien que tu nous fais. C'est à toi que nous devons le plaisir de nous entendre et de nous parler".

mercredi 10 janvier 2018

Vendredi sera une folle journée !

La folle journée est à Truffaut ! Deux représentations permettront à six classes de seconde d'assister au spectacle. Quelques mots sur cette création qui permettra de découvrir ou d'un peu mieux connaître la musique classique de l'exil. Un beau thème...
IL N’EST PIRE EXIL
QUE CELUI DU CŒUR…

Spectacle théâtral et musical écrit par Patrick Barbier, mis en scène par Pierre Lebrun et interprété par deux comédiens. Durée : 45’ à 50’, avec de nombreux extraits musicaux.
Que nous raconte ce spectacle ?...
1947. Le compositeur Erich Korngold et le violoniste Jascha Heifetz sortent triomphants de la création du Concerto pour violon, dédié à Alma Mahler. Ce moment de bonheur les amène à prendre du recul et rappeler leurs souvenirs communs. L’un et l’autre sont des exilés : Erich parce qu’il a échappé aux Nazis en acceptant une commande d’Hollywood pour la musique du film Robin des Bois ; Jascha, parce que sa famille a fui la Révolution russe de 1917 en traversant la Russie et la Sibérie, avant de s’embarquer pour les USA. Au fil de leur discussion, Erich revient sur son enfance autrichienne et le soutien que lui avait apporté Gustav Mahler, l’un des plus grands compositeurs de ce temps, dont la musique fut bientôt interdite, comme celle de Mendelssohn, par les Nazis. Jascha évoque ses amis russes qui, pour des raisons différentes, ont choisi de quitter l’URSS et développer leur talent en France ou en Amérique.

En évoquant ces heureux souvenirs, témoignages de la fécondité créatrice de nombreux compositeurs en exil, l’un et l’autre rendent hommage à Bartok qui vient de mourir à New York après avoir confié toute la nostalgie de sa Hongrie perdue dans son 3ème concerto. Mais surtout, ils ne peuvent s’empêcher de penser à leurs trente-quatre confrères, musiciens juifs qui n’ont pas eu la chance de s’en sortir et sont morts dans les camps. Pour ne pas sombrer dans la mélancolie, les deux amis évoquent Los Angeles et la firme Warner. L’un et l’autre, ont goûté ces « mondes nouveaux » qui leur ont ouvert d’incroyables horizons ; ils ont eu la chance de connaître un exil, certes forcé, mais formateur et enrichissant, hélas refusé à certains de leurs contemporains.

Premier spectacle bientôt !

C'est d'autant plus précieux que les conditions de mise en œuvre sont particulièrement difficiles en ce moment avec la drastique et ...