samedi 29 septembre 2012

A méditer


« Moi à cette heure et moi tantôt
sommes bien deux.»
Montaigne, Les Essais, III.9

vendredi 28 septembre 2012

Les dates des représentations 2013

A noter d'ores et déjà sur vos agendas !
Vendredi 19 avril - Saint-Hilaire-de-Riez - Cour de Baisse - 21h00
 générale avec discussion avec le public
Samedi 20 avril - Saint-Hilaire-de-Riez - Cour de Baisse - 21h00 : première
Mardi 14 mai - Saint-Jean-de-Monts - Palais des congrès Odysséa - 14h30
Mercredi 15 mai - Noirmoutier - Les Salorges - 20h30
Samedi 18 mai - Challans - Théâtre du Marais - 20h30
Mardi 21 mai - Saint-Gilles-Croix-de-Vie - La Conserverie - 14h30
Jeudi 23 mai et vendredi 24 mai - Challans
Lycée François-Truffaut - 21h30

jeudi 27 septembre 2012

Au théâtre, réalité n'est pas vérité

"[...] La seule chose dont je sois sûr, c'est que, au théâtre, on n'a pas le droit de montrer la réalité. La vraie violence, le vrai sang. Au théâtre, l'interdit, c'est la réalité. Je ne crois pas au théâtre-vérité. Au théâtre, tout doit être faux. Le théâtre, c'est la pure fiction, l'impossible conjonction de l'espace et du temps, l'ailleurs. Car seul le faux permet le travail de l'intelligence, fait que le spectateur n'est pas l'otage de ce qu'il voit. Vous connaissez le fameux paradoxe des sophistes grecs : celui qui est trompé connaît mieux la vérité que celui qui ne l'est pas… La vérité fige, empêche le sens de rayonner, enferme dans la mort. C'est un poids dont il faut se libérer. Il faut cacher, voiler la vérité. Le plaisir du théâtre est obscur."
Romeo Castellucci
Interview parue dans Télérama n° 3260, juillet 2012

mercredi 26 septembre 2012

A méditer...

"Le texte n'est qu'un moyen d'exprimer
ce qu'il y a derrière le texte."
Looking for Richard

lundi 24 septembre 2012

Hanokh Levin et le théâtre

Hanokh Levin, portrait d'un artiste engagé
Figure incontournable du théâtre israélien contemporain, Hanokh Levin est né en 1943 à Tel-aviv, dans une famille issue de rabbins hassidiques de Pologne.  il meurt prématurément d’un cancer en 1999.  il grandit dans un environnement déchiré par de profondes tensions liées à l’histoire politique de son pays. il « accède à l’âge d’homme dans l’israël des années 1960, une société marquée par de profonds clivages entre ceux qui sont nés dans le pays et les nouveaux immigrants, entre les riches et les pauvres, entre les Séfarades et les ashkénazes, entre les juifs et les arabes ». Les 57 pièces qu’il nous laisse sont imprégnées d’une manière ou d’une autre par cette atmosphère de conflit : il y explore le comportement humain en situation de crise, n’épargnant personne, ni les politiques, ni ceux de ses concitoyens qui restent crispés sur des préoccupations mesquines. Si ses premières pièces, très politiques, provoquent beaucoup de remous au sein même du pays et sont parfois censurées parce qu’elles attaquent de manière frontale la politique menée par  Israël, c’est surtout grâce à ses comédies grinçantes qui dressent des portraits au vitriol d’une société bourgeoise s’agitant frénétiquement pour préserver des intérêts égoïstes et absurdes qu’il accède à une notoriété internationale. Son œuvre se compose également de « pièces mythologiques » tirées de la tragédie antique ou de motifs bibliques, de nouvelles et de poèmes. En tant qu’homme de théâtre, il dirigea lui-même la mise en scène de 22 de ses pièces, et l’on dit qu’il fit répéter ses comédiens dans sa chambre d’hôpital jusqu’à la veille de sa mort.
Hanokh Levin et le théâtre israélien contemporain
Contrairement au théâtre yiddish populaire des communautés juives ashkénazes d’Europe du Nord qui a une longue histoire, la naissance du théâtre hébreu est récente notamment pour des raisons liées à l’utilisation tardive de cette langue émergente. C’est la ville de Moscou qui donne en réalité naissance au premier théâtre hébreu professionnel. La troupe Habima (« la scène »), encouragée par Stanislavski, se fait connaître en 1917 avec son premier spectacle dibbouk et s’installe en Palestine en 1931 pour fonder le premier théâtre national, le Théâtre Habima. Le paysage théâtral israélien a encore à cette époque un visage hésitant. Les auteurs se cantonnent souvent à des écrits étroitement liés à des préoccupations identitaires du peuple juif palestinien. À partir de 1948, la scène israélienne se fait plus que jamais l’écho de l’instabilité politique du pays. Les dramaturges abordent tour à tour les thèmes de la Shoah, de l’intégration des survivants de l’Holocauste arrivés en masse, et mettent en scène des conflits idéologiques d’ordre religieux ou politique en lien direct avec la réalité quotidienne du pays. C’est dans ce contexte qu’Hanokh Levin acquiert dans les années 1960 une grande notoriété : si ses pièces attaquent de front les questions politiques et font scandale, sa verve et sa satire de la société font de lui un auteur dont l’œuvre traverse les frontières par l’universalité des problèmes qu’elle pose. Auteur prolifique et subversif, Hanokh Levin fut l’un des premiers à oser émettre des critiques ouvertes contre les choix politiques des dirigeants de son pays.  Il cherche également à éveiller la conscience de ses concitoyens par ses comédies féroces et engagées.

dimanche 23 septembre 2012

1 + 1 = 3

Une première pièce, Shitz, plus une deuxième, Le Soldat ventre-creux, ça ne fait pas seulement DEUX, deux pièces d'Anokh Levin, mais aussi TROIS : une troisième pièce, faite de la fusion d'extraits des deux premières, agrémentée de quelques textes courts du même auteur. Et ça donne : Que la lumière soit.

Quelles sont donc ces deux premières pièces ?
Shitz (1975)
Théâtre choisi III - Pièces politiques


Montée en 1975 en réaction à la guerre de 1973, Shitz revêt la forme de la comédie familiale, un genre que Levin a commencé à développer avec Yaacobi et Leidental (1972), et dans lequel il passera maître.
Farce grotesque, la pièce retrace la résistible ascension de Peltz, un arriviste qui pense pouvoir s’enrichir grâce à la guerre. L’action se déroule au sein d’une famille, réduite à trois personnages, microcosme de la société tout entière. Peltz épouse la fille, met la main sur l’entreprise du père – une société de travaux publics – et la fait fructifier en creusant des tranchées pour l’armée, jusqu’au jour où il est lui-même envoyé au front et... meurt. En mettant en scène des profiteurs qui considèrent la guerre comme un mal nécessaire, exploitent sans vergogne la main-d’œuvre bon marché des territoires occupés et corrompent tous les systèmes dans lesquels ils pénètrent, Shitz met le doigt sur une profonde mutation de la société israélienne. 
Mais Shitz, c'est aussi bien plus que cela :
Dépassant le contexte israëlien, Shitz est une critique au vitriol des faux-semblants de nos morales, en même temps qu’une caricature acerbe du consumérisme moderne, de son individualisme exacerbé et des conflits qu’ils engendrent. C’est aussi l’observation au scapel d’une humanité qui se débat entre ses aspirations et les moyens mis en oeuvre pour les réaliser. Le tout est un vigoureux cocktail, mélange de provocation, de grâce, de quotidien, de férocité et d’une tendresse fondamentale pour le genre humain. 

Le Soldat ventre-creux (1999)
Théâtre choisi IV - Comédies grinçantes


Après cinq années de guerre, Sosie revient le ventre vide, avec pour seul désir de retrouver sa femme et son fils. Mais devant la porte de sa maison, un autre lui-même l'attend. Ce soldat inconnu s'appelle aussi Sosie, vit dans sa maison, embrasse sa femme et son fils. Il a le ventre plein et proclame être là depuis la nuit des temps. Sosie a-t-il perdu la mémoire, ou la guerre a-t-elle tout pris de lui, jusqu'à son identité ? Ventre-creux va se battre par tous les moyens pour reconquérir ses droits. Le combat entre les deux hommes navigue de l'absurde au cruel et parfois à la farce, sous le regard attentif et muet de l'enfant.
Auteur profondément politique, Levin est surtout un portraitiste de notre condition humaine. Parce que cet auteur possède une férocité dans l'écriture et un humour qui font mouche.
Le Soldat ventre-creux est une variation sur le thème d'Amphitryon et plus particulièrement sur le personnage de Sosie. Un soldat revient de la guerre, se retrouve devant chez lui, et s'aperçoit qu'il a déjà été remplacé par un autre, que sa femme et son enfant prennent pour lui. Un autre soldat, ventre-à-terre, arrive pour les mêmes raisons. La situation n'est pas neuve, d'autres dramaturges l'ont déclinée, mais elle est efficace pour dénoncer la guerre et le vol de l'identité qui s'y opère.

Sources :  http://www.theatre-contemporain.net/textes/Shitz-3378
Christophe Moyer
Le mensuel de la littérature contemporaine
http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=53024
http://www.theatreonline.com/guide/detail_piece.asp?lst_regions=0&i_Programmation=37327&i_Page=2

vendredi 21 septembre 2012

mercredi 19 septembre 2012

Pour l'instant, ce sont :


1. ARNAUD Gabriel 2A
2. AUNEAU Andrea 2D
3. BARKAOUI Rose 2B
4. BARRETEAU Titouan TESB
5. BITARD Wendy 2F
6. BRIAND Marie 2D
7. BROCHARD Marie 2E
8. BOUGIS Marine 1ESa
9. BUTEAU Pierre TSB
10. CABANETOS Pauline 1Sa
11. CANTIN Elvis 2C - régie-scénographie
12. CHENIER Gabriel 1Sa
13. DOUCET Fanny TL
14. DUSART Morgane 2E
15. FALK Emma 1SB
16. FERREUX Elsa 1LB
17. FOUQUET Grégoire TSA
18. FREIN Marie 2H
19. GRENON Brice 2A
20. GUICHARD Lolita 2G
21. JAULIN Lou 2D
22. JOUBERT Rebecca 2F - régie-scénographie
23. LEVRON Morgane 1STMGA
24. LOGEAIS Robin 2D
25. LORIDAN Noë 2F - régie-scénographie
26. LUCAS Marion 2D
27. MARIN Axel TESa
28. MARTA Julia 2J
29. MERLET Elise 2F
30. MESMIN Clarice 2G
31. MIGNE Charline 1ESB
32. PEROYS Alexis 2A - régie-scénographie
33. PERRIER Estelle 2E - régie-scénographie
34. POIRIER Hélia 2F
35. PROUTEAU Marion 1ESB
36. PUAUX Thibaut 2H - régie-scénographie
37. QUAIREAU Elise 2D
38. GUERIN Quentin 1ESb - régie-scénographie
39. RAFFIN Hugo 1Lb
40. RAFFIN Matthieu 1La
41. READY Orianne TESa
42. ROCAND Telma 2H
43. ROHU Valentine TL
44. ROMPILLON Chloé 2G
45. SAINT-FELIX Tiphaine TESa
46. SAUCOURT Eloïse TL
47. SIAN Beal 2J
48. TANGUY Cécile 2G
49. VEIRA DA SILVA Julie 1Lb - régie-scénographie
50. WALLERICH Mona 2G
51. WILLIAMSON Holly 2C

qui sont prêts à se lancer dans l'entreprise, sans compter les élèves de CAA.

Levin, c'est qui ?


Hanokh Levin

Né à Tel-Aviv en décembre 1943,
Hanokh Levin est mort prématurément d'un cancer en août 1999.
Il est l'auteur d'une oeuvre considérable qui comprend pièces de théâtre, sketches, chansons, prose et poésie. Egalement metteur en scène, il a monté la plupart de ses propres pièces.
Cofondateur de l'Association des auteurs dramatiques israéliens, il a milité pour l'amélioration du statut et des droits du dramaturge dans son pays. 
Il a participé à la création de la revue Teatron et, jusqu'à sa mort, a fait partie de son comité de rédaction.
Enfance
Fils d'une famille pratiquante, elle-même issue d'une prestigieuse lignée de rabbins hassidiques de Pologne, Levin reçoit d'abord une éducation religieuse. 
Il grandit dans un quartier modeste du sud de Tel-Aviv, où son père tient une épicerie. Il a douze ans lorsque celui-ci meurt et qu'il est obligé de quitter l'école. Il terminera ses études secondaires tout en travaillant comme livreur. 
Levin accède à l'âge d'homme dans l'Israël des années soixante, dans une société marquée par de profonds clivages entre ceux qui sont nés dans le pays et les nouveaux immigrants, entre les riches et les pauvres, entre les Séfarades et les Ashkénazes, entre les juifs et les Arabes. 
Ces clivages ne font que s'aggraver après la guerre des Six-Jours, époque à laquelle il fait ses débuts comme dramaturge. 
L'atmosphère si particulière de Tel-Aviv dans laquelle il a baigné, enfant et adolescent, constituera une part non négligeable de son inspiration.
Carrière littéraire 
Levin commence sa carrière comme auteur satirique. Ses premiers textes paraissent dans le journal des étudiants de l'université de Tel-Aviv où il poursuit des études de philosophie et de littérature (1964-1967). 
Ses premières pièces sont, elles aussi, des satires où il tourne en dérision et dénonce l'ivresse de la victoire qui s'est emparée de la population juive d'Israël au lendemain de la guerre de 1967.
Il est l'un des rares à anticiper les conséquences tragiques que risque d'entraîner l'occupation prolongée des territoires conquis et à mettre en garde ses concitoyens. En août 1968 est monté le spectacle de cabaret satirique Toi, moi et la prochaine guerre, dans une mise en scène de David Levin, son frère. 
Mais ce n'est qu'à la suite du scandale soulevé par La Reine de la baignoire, montée à Tel-Aviv en avril 1970 au théâtre Caméri, dans une mise en scène de David Levin, qu'il accède à la notoriété. Sous la pression du public, le spectacle est retiré de l'affiche au bout de 19 représentations.
Parallèlement aux pièces politico-satiriques, et marquant en fait le début d'une nouvelle forme d'écriture dramatique, la pièce Salomon Grip est créée en 1969 à Théâtre Ouvert dans une mise en scène de Hillel Nééman. 
Salomon Grip est la première d'une série de comédies centrées autour de la famille et du quartier qui mettent en scène les aspirations et les vicissitudes de personnages insignifiants, coincés dans leur vie de couple, coincés dans leur HLM. 
Cependant, Héfetz (Théâtre de Haïfa, 1972), par exemple, peut aussi bien être interprété comme une métaphore de la société israélienne - Fogra, la « jeune première », a 24 ans, comme l'Etat d'Israël à l'époque - que comme une pièce sur l'humiliation inhérente à la condition humaine.
Dans la même veine, on peut citer : Yacobi et Leidental (Caméri, 1972), La Jeunesse de Vardélé (Caméri, 1974), Kroum l'Ectoplasme (Caméri, 1975), Popper (Caméri, 1976), Marchands de caoutchouc (Caméri, 1978), Sur les valises (Caméri, 1983), Une laborieuse entreprise (Habima, 1989), L'Indécis (Caméri, 1990), Hops et Hopla (Caméri, 1991), La femme de nos rêves (Khan, 1994), La Putain de l'Ohio (Caméri, 1997), Ceux qui marchent dans l'obscurité (Habima, 1998).

Source : http://www.theatreonline.com/guide/detail_artiste.asp?i_Artiste=17886&i_Qualite=2

mardi 18 septembre 2012

Premier spectacle bientôt !

C'est d'autant plus précieux que les conditions de mise en œuvre sont particulièrement difficiles en ce moment avec la drastique et ...