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Levin, c'est qui ?


Hanokh Levin

Né à Tel-Aviv en décembre 1943,
Hanokh Levin est mort prématurément d'un cancer en août 1999.
Il est l'auteur d'une oeuvre considérable qui comprend pièces de théâtre, sketches, chansons, prose et poésie. Egalement metteur en scène, il a monté la plupart de ses propres pièces.
Cofondateur de l'Association des auteurs dramatiques israéliens, il a milité pour l'amélioration du statut et des droits du dramaturge dans son pays. 
Il a participé à la création de la revue Teatron et, jusqu'à sa mort, a fait partie de son comité de rédaction.
Enfance
Fils d'une famille pratiquante, elle-même issue d'une prestigieuse lignée de rabbins hassidiques de Pologne, Levin reçoit d'abord une éducation religieuse. 
Il grandit dans un quartier modeste du sud de Tel-Aviv, où son père tient une épicerie. Il a douze ans lorsque celui-ci meurt et qu'il est obligé de quitter l'école. Il terminera ses études secondaires tout en travaillant comme livreur. 
Levin accède à l'âge d'homme dans l'Israël des années soixante, dans une société marquée par de profonds clivages entre ceux qui sont nés dans le pays et les nouveaux immigrants, entre les riches et les pauvres, entre les Séfarades et les Ashkénazes, entre les juifs et les Arabes. 
Ces clivages ne font que s'aggraver après la guerre des Six-Jours, époque à laquelle il fait ses débuts comme dramaturge. 
L'atmosphère si particulière de Tel-Aviv dans laquelle il a baigné, enfant et adolescent, constituera une part non négligeable de son inspiration.
Carrière littéraire 
Levin commence sa carrière comme auteur satirique. Ses premiers textes paraissent dans le journal des étudiants de l'université de Tel-Aviv où il poursuit des études de philosophie et de littérature (1964-1967). 
Ses premières pièces sont, elles aussi, des satires où il tourne en dérision et dénonce l'ivresse de la victoire qui s'est emparée de la population juive d'Israël au lendemain de la guerre de 1967.
Il est l'un des rares à anticiper les conséquences tragiques que risque d'entraîner l'occupation prolongée des territoires conquis et à mettre en garde ses concitoyens. En août 1968 est monté le spectacle de cabaret satirique Toi, moi et la prochaine guerre, dans une mise en scène de David Levin, son frère. 
Mais ce n'est qu'à la suite du scandale soulevé par La Reine de la baignoire, montée à Tel-Aviv en avril 1970 au théâtre Caméri, dans une mise en scène de David Levin, qu'il accède à la notoriété. Sous la pression du public, le spectacle est retiré de l'affiche au bout de 19 représentations.
Parallèlement aux pièces politico-satiriques, et marquant en fait le début d'une nouvelle forme d'écriture dramatique, la pièce Salomon Grip est créée en 1969 à Théâtre Ouvert dans une mise en scène de Hillel Nééman. 
Salomon Grip est la première d'une série de comédies centrées autour de la famille et du quartier qui mettent en scène les aspirations et les vicissitudes de personnages insignifiants, coincés dans leur vie de couple, coincés dans leur HLM. 
Cependant, Héfetz (Théâtre de Haïfa, 1972), par exemple, peut aussi bien être interprété comme une métaphore de la société israélienne - Fogra, la « jeune première », a 24 ans, comme l'Etat d'Israël à l'époque - que comme une pièce sur l'humiliation inhérente à la condition humaine.
Dans la même veine, on peut citer : Yacobi et Leidental (Caméri, 1972), La Jeunesse de Vardélé (Caméri, 1974), Kroum l'Ectoplasme (Caméri, 1975), Popper (Caméri, 1976), Marchands de caoutchouc (Caméri, 1978), Sur les valises (Caméri, 1983), Une laborieuse entreprise (Habima, 1989), L'Indécis (Caméri, 1990), Hops et Hopla (Caméri, 1991), La femme de nos rêves (Khan, 1994), La Putain de l'Ohio (Caméri, 1997), Ceux qui marchent dans l'obscurité (Habima, 1998).

Source : http://www.theatreonline.com/guide/detail_artiste.asp?i_Artiste=17886&i_Qualite=2

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