Ma pépite n'est pas un souvenir d'un moment sur scène, ou en répétition, ou quoi que ce soit dans l'option théâtre. C'est ce matin, au réveil, quand il manquait un des bracelets attachés à mon poignet droit mercredi dernier. Je l'ai brûlé comme il est d'usage de le faire et, en regardant brûler ce bout de coton, l'odeur nauséabonde dans le nez et la légère fumée noirâtre dans les yeux, je me suis rendu compte de la valeur de ce banal morceau de coton. En les attachant autour du poignet de mes camarades, c'est comme si j'avais retracé le parcours de cette année, comme une marque laissée sur chacun des membres de ce groupe et, quand l'un d'eux se rompt, c'est la rupture avec l'option théâtre qui se manifeste. Non, je ne jouerai plus jamais au théâtre au lycée. Le fait que l'on ait plein de bracelets donne du temps pour "faire le deuil" de l'option. Peu à peu, fil après fil, cette partie de nous disparaît en fumée, laissant place à l'avenir.
Léo
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