Un retour aux racines
Il est huit heures trente, je suis en haut du forum avec mes sept camarades de la régie. Stéphane Valles nous rejoint, et nous conduit au mini bus qui va nous emmener à Saint-Gilles. Ma dernière représentation en tant que régisseuse son sur le PC [l'ordinateur d'où sont lancés tous les sons : musiques et bruitages]. Nous montons tous les sept, je suis à côté de Quentin. Pendant la route, Stéphane nous fait un débriefing de la représentation précédente au Marais. J'avais préalablement été chercher son sac, où se trouvait la feuille dans le coffre du mini bus. La route ne fut pas trop longue, cependant, M. Valles s'est trompé de route, cela nous a valu un assez grand détour dans les embouteillages. Mais nous sommes finalement arrivés à bon port.
Dominique nous attendait, elle nous a lancé son habituel « Bonjour mes petits lapins ! », puis nous a invités à décharger le camion. Entre la machine à fumée, les chaises, les plats, on ne savait plus où donner de la tête ! Enfin, nous nous sommes installés en régie afin de nous familiariser avec le matériel pour la représentation de l’après-midi.
Me retrouver à la salle de la Conserverie me faisait un bien fou, c'était comme revenir un an en arrière... Des souvenirs plein la tête, j'ai aidé à tester et à faire des réglages puis, aux alentours de midi et quart, nous sommes allés manger. J'ai donné mon sandwich à Estelle car je m'en étais préparé un au poulet, c'était mieux je trouve. Après cette courte pause repas, nous nous sommes remis à l’œuvre pour des réglages et encore des réglages. Enfin, les comédiens sont arrivés, se sont préparés, et l'heure de la représentation est vite venue.
Quatorze heures trente, les élèves du collège Pierre-Garcie-Ferrande entrent. Je me mets en haut de la salle, dans le hall, je les vois passer, tous ces visages familiers, certains me remarquent et me sourient, je vois même mes anciens profs, c'est fou comme tous les souvenirs rejaillissent.
Dominique me fait signe que l'on va commencer. Je ne suis pas stressée, je me sens bien, je suis heureuse. Je m'assois devant l'ordinateur, j’attends la fin du discours de Dominique et son signal pour commencer, et je lance le début de la pièce. Je crois que le moment qui m'aura le plus marqué, c'est quand j'ai réussi à enchaîner les trois baffes, sans erreurs, bien calées, j'avais le cœur qui battait à cent à l'heure après ça. J’étais fière. La sono du spectacle fut parfaite, si ce n'est quelques couacs de volume.
Cette journée me marquera toute ma vie, je la vois comme un retour aux sources, à mes racines, un océan de souvenirs. La salle de la Conserverie n'est peut-être pas la plus belle salle, elle n'est peut-être pas la plus moderne, mais elle a comme une valeur sentimentale, et elle reste ma préférée.
Aujourd'hui, j'ai comblé un vide que j'avais en moi, un manque, en me remémorant tous ces souvenirs, en faisant un retour aux racines.
Rebecca Joubert 2F, EDE CAA groupe du mardi,
option théâtre : atelier régie scénographie
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