Elle est de Pascal bien sûr. A lire, et s'en imprégner pour la rendre pleinement vivante, incarnée. Ce ne sont pas que des mots, mais une réalité concrète à ressentir, à transformer en actes, en énergie, en intensité, en générosité, à mettre en œuvre pour tout dire. Un beau programme !
"Le premier moment de la pièce compte particulièrement. Pour les
metteurs en scène, c'est le démarrage du spectacle qui est
problématique. Pour l'acteur, c'est son premier instant de confrontation
avec le public. Quel moment difficile. À vrai dire, sortir de scène ne
va pas sans problème non plus, mais c'est décidément l'apparition
initiale qui compte le plus. Quand on conduit une voiture, on doit
enclencher la première vitesse, et appuyer sur l'accélérateur. De la
même manière, au début d'une représentation, on doit mobiliser une
grande énergie pour la faire décoller. Un début puissant permet au
JO-HA-KYU de toute la pièce de se dérouler sur une base solide.
(Curieusement, je me suis d'ailleurs rendu compte que trouver une bonne
fin aide à trouver un bon début.)
...
Le Jo-Ha Kyu n'est pas simplement un concept théâtral ésotérique, mais
un rythme fondamental que le public perçoit dans sa chair et ses os. Si
l'acteur ou le metteur en scène n'en est pas conscient, la
représentation peut pâtir d'une contradiction entre le rythme du public
et celui du jeu."
Yoshi Oida - L'acteur invisible
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