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Et vous, qu'en feriez-vous ?

Même règle du jeu (presque) que la semaine dernière : Un texte en lui-même bourré d'implicite + toutes les didascalies ôtées = un espace d'inventivité maximal. Une petite règle supplémentaire par rapport à mercredi dernier : utiliser un ou plusieurs draps. Les quatre groupes, de trois ou quatre Têt'arts, ont fait preuve d'une épatante créativité. Quatre propositions très différentes, qui se tenaient toutes.

Et vous qu'en auriez-vous fait, de ça : 

- Quelle heure est-il ?
- La même que d’habitude.
- Tu as regardé ?
- Oui.
- Et alors ?
- Zéro.
- Il faudrait qu’il pleuve.
- Il ne pleuvra pas.
(XXX)
- A part ça, ça va ?
- Je ne me plains pas.
- Tu te sens dans ton état normal ?
- (XXX) Je te dis que je ne me plains pas.
- Moi je me sens tout drôle. (XXX) Eh !
- Oui.
- Tu n'en as pas assez?
- Si ! (XXX) De quoi ?
- De ce... de cette ...chose.
- Mais depuis toujours (XXX). Toi non ?
- (XXX) Alors il n'y a pas de raison pour que ça change.
- Ça peut finir. (XXX) Toute la vie les mêmes questions, les mêmes réponses.
- Prépare-moi. (XXX) Va chercher le drap. (XXX).

- Oui.
- Je ne te donnerai plus rien à manger.
- Alors nous mourrons.
- Je te donnerai juste assez pour t'empêcher de mourir. Tu auras tout le temps faim.
- Alors nous ne mourrons pas. (XXX) Je vais chercher le drap. (XXX)
- Pas la peine. (XXX) Je te donnerai un biscuit par jour. (XXX). Un biscuit et demi. (XXX) Pourquoi restes-tu avec moi ?
- Pourquoi me gardes-tu ?
- Il n'y a personne d'autre.
- Il n'y a pas d'autre place. (XXX)
- Tu me quittes quand même.
- J'essaie.
- Tu ne m'aimes pas.
- Non.
- Autrefois tu m'aimais.
- Autrefois !
- Je t'ai trop fait souffrir. (XXX) N'est-ce pas ?
- Ce n'est pas ça.
- (XXX) Je ne t'ai pas trop fait souffrir ?
- Si.
- (XXX) Ah ! Quand même ! (XXX) Pardon. (XXX) J'ai dit pardon.

D’après Fin de partie, Samuel BECKETT (1957)

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