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Théâtreux : à écouter et réécouter...

... pour bien vous caler sur les différents temps, ou "time codes", de ce magnifique morceau de Tchaïkovski. 
Piotr Ilitch Tchaïkovski ou Tchaïkovsky est un compositeur russe de l’époque romantique né en 1840 à Votkinsk et mort en 1893 à Saint-Pétersbourg.
Compositeur éclectique, il est l'auteur notamment de onze opéras, huit symphonies, quatre suites pour orchestre, cinq concertos, trois ballets, cent six mélodies et une centaine de pièces pour pianos.
Son œuvre, d'inspiration plus occidentale que celle de ses compatriotes contemporains, intègre des éléments occidentaux ou exotiques, mais ceux-ci sont additionnés à des mélodies folkloriques nationales. Il incarne la figure dominante du romantisme russe du XIXe siècle dans toute sa vitalité populaire et généreuse et sa profonde sincérité. 

La Liturgie de Saint Jean Chrysostome fut composée par Tchaïkovski en 1878. Celui-ci se lança dans un travail de composition d’une œuvre liturgique, dont les règles imposées par la discipline ecclésiastique orthodoxe rebutaient plus d’un musicien russe de cette époque. Tout d’abord, l’œuvre doit être purement vocale, car l’église orthodoxe ne tolère pas l’utilisation d’instruments de musique. La principale raison d’une telle règle est que Dieu doit être loué par l’instrument que lui-même a créé, c’est-à-dire les cordes vocales. D’autre part, le texte des différents hymnes qui constituent l’office liturgique doit être aisément compréhensible et ne pas disparaître derrière les effets musicaux. Ces règles étaient bien connues de Tchaïkovski depuis son enfance et ne représentaient pas de difficultés majeures pour lui. L’œuvre à sa création fut accueillie en partie avec enthousiasme, en partie avec scepticisme. Avec enthousiasme, car elle présentait une tentative de changer la routine musicale de l’église ; avec scepticisme, car le résultat était une composition qui, quoique vocale, était écrite de façon instrumentale, techniquement difficile à chanter. Mais ce qui fut source d’un grand scandale, c’est que Tchaïkovski fit publier à Moscou son œuvre par son éditeur attitré Jurgenson, sans l’autorisation du lieutenant-colonel Nicolas Bakhmetev, directeur de la Chapelle impériale à Saint-Pétersbourg, musicien médiocre mais fonctionnaire émérite, qui prétendait à un monopole sur l’édition de partitions de chant liturgique. S’en suivit un procès retentissant que le compositeur et son éditeur, soutenus par la presse libérale et les cercles musicaux, gagnèrent, permettant ainsi aux musiciens de tous horizons d’écrire pour l’église et de pouvoir être édités. Pour en savoir plus : https://www.francemusique.fr/emissions/horizons-chimeriques/liturgies-de-st-jean-chrysostome-28196

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