Antigones, par Epona...

Ça donne ça :

 Super boulot !!!! Bravo !!!

Jeudi 10 janvier : une belle Drache sur Challans !

Le Patakès théâtre est une toute jeune compagnie, créée en novembre 2014 par Dominique Delavigne, comédien et metteur en scène depuis une vingtaine d’années. La compagnie met en scène des textes contemporains. Nous avons vu le travail de création de Drache l'an dernier, avec les deux groupes de CAA, lorsque la troupe était en résidence.
 Et maintenant, le spectacle : Ce sera le jeudi 10 janvier. RDV à 13h45 devant le théâtre du Marais. C'est Julien qui accompagnera les poulpes. Pour celles et ceux de première dont la classe va également voir la pièce, faites-vous comptabiliser avec votre classe mais prévenez maître Juju de votre présence.Drache
Pendant une nuit d’été chaude et orageuse, quelque part dans le nord de la France, une femme seule essaie de combler le vide et calmer son angoisse. Celui qu’elle attend n’est pas rentré. Comment faire disparaître le silence de ce téléphone qui ne sonne pas ?
Et puis, sous le néon d’un abri-bus, un étranger... Puis la rencontre, au service des urgences. Le partage du drame. Il est là pour sa nièce, elle est là pour son fils. Histoire d’un amour interdit? 
La rencontre ... là est le propos de la pièce, accepter de s’approcher, de se parler, de dépasser sa peur...

Marchons ensemble

Une petite vidéo, plus spécialement dédiée aux porteuses de momie (on se comprend, pas vrai les poulpes), pour marcher ensemble, en cadence, au rythme de cette belle musique de Purcell, écrite pour les funérailles de la reine Mary (Mary II d'Angleterre).

Henry Purcell (10 septembre 1659 - 21 novembre 1695) est un musicien et compositeur anglais, né et mort à Londres dans le quartier de Westminster. Purcell compte parmi les plus grands compositeurs anglais. Il a incorporé à sa musique des éléments des styles baroques français et italien, mais a développé un style anglais particulier.

C'est quoi, un jerrican ?

C'est ça ! Nous préférerions des jerricans en métal, si possible (image de gauche). Sinon, on prendra du plastique (image de droite), mais ils seront dans ce cas peints en gris métal. Allez poulpinettes et poulpinots enquêteurs, au boulot ! Traquons de conserve le jerrican !

"Le mot de maître Juju" : anarchie

Notre grand sage en chef, maître Juju, a concocté pour nous, poulpinettes, poulpinots et autres bestioles de tout poil, une petite leçon lexicale. La première d'une longue série, espérons-le ! Merci maître Juju :

ANARCHIE

Le terme anarchie est un dérivé du grec «ἀναρχία» («anarkhia»), nom formé à partir de deux éléments grecs :

•    le préfixe "an-" qui correspond à l'idée d'absence, de privation"  (en grec αν)

•    "arkhe" qui signifie "le commandement" . (en grec ἀρχή)

D'après son étymologie, ce mot signifie donc "absence de commandement".

Dans un sens négatif, l'anarchie évoque le chaos et le désordre. c’est donc un terme connoté péjorativement, synonyme de trouble et de confusion, comme le montrent ces différentes expressions : "tomber/sombrer dans l’anarchie", "un pays en proie à l’anarchie", "le virus de l’anarchie" .

Dans un sens positif l’anarchie évoque un système où les individus sont dégagés de toute autorité.

Chez Homère ou Hérodote, le terme « ἀναρχία » apparaît d'abord pour désigner une situation dans laquelle un groupe armé, ou une armée, se retrouve sans chef. En -467, dans Les Sept contre Thèbes, l'auteur de tragédie Eschyle utilise pour la première fois le mot αναρχία dans le sens de «désobéissance, anarchie». Dans cette pièce, Antigone refuse d'obéir aux ordres de la cité pour donner une sépulture au cadavre de son frère condamné à être « livré aux chiens ».

Le symbole anarchiste : « A » cerclé

Il s’agit d’un « A » majuscule entouré d’un cercle dont les extrémités du caractère typographique peuvent déborder du cercle. Le A représente la première lettre du mot anarchie (ou anarchisme) dans de nombreuses langues, ce qui en fait un symbole internationalement reconnaissable.

Le tigre bleu...

Voici la bande-annonce du Tigre bleu de l'Euphrate, une pièce de Laurent Gaudé, jouée par Marc Lauras, violoncelliste, et Pascal Arbeille, que nous connaissons bien. Il était venu, l'an dernier, répéter devant les deux groupes de CAA, qui avaient ainsi eu la chance de savourer en direct quelques instants d'un travail de création en train de se faire sous leurs yeux. Le tigre sortait de l’œuf !

 

Souvenirs de la rencontre avec Pascal

Pascal Arbeille, responsable de L'Instant avant l'aube, est venu rencontrer les deux groupes de CAA. Un riche moment de partage autour du spectacle vivant. Il faut dire qu'avec les nombreuses casquettes de Pascal, on n'a pas le temps de s'ennuyer ! Merci Pascal ! Et vivement l'acte II...

 

La chanson d'Antigone

Pour rappel, et suite à la demande, voici le texte des deux premiers couplets de notre "berceuse d'Antigone". On pourra bien sûr en inventer d'autres en fonction des besoins et de l'inspiration des uns et des autres.

Dodo l'enfant do
L'enfant sans enfant
Dodo l'enfant do
C'est moi
Antigone

Dodo l'enfant do
L'enfant sans parents
Dodo l'enfant do
C'est moi
Antigone

Quelque phrases issues de l'adaptation

Quelques phrases qui seront dans le spectacle. De quelle bouche sortiront-elles ?... A vous de deviner...

Elle mourra à petit feu et souffrira longuement.

Qu'elle braille, qu'elle braille tout son saoul, l'ivrogne de la mémoire, la pocharde nécrophile, bientôt elle ne parviendra même plus à bégayer.

Même mort, Polynice existe comme la douleur.

Comment pouvons-nous tolérer les lois qui rabaissent les hommes au rang des bêtes ?

J'embraserai le monde qui les entoure, j'y mettrai le feu pour qu'ils étouffent, je calcinerai sa croûte pour que plus rien ne pousse.

Mais pour que les brutes que je gouverne comprennent, il faut que cela pue le cadavre de Polynice dans toute la ville, pendant un mois.

La vie n’est pas ce que tu crois. C’est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite.

Vous me dégoûtez tous, avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent.

Regardez-moi crever comme une chienne ! Regardez le fascinant spectacle de ma condamnation...

Je suis la sœur sainte des égarés, des paumés, de tous les clochards, les ivrognes, les putes, les lépreux, les syphilitiques, les sidaïques, les boiteux, les borgnes, les bègues, les aveugles, les manchots, la sœur sainte des monstres, des malformés, des pustuleux, des galeux… Des oubliés et des vaincus ! Je suis l'affranchie et l'exilée, l'apatride, la déchue. Mon pays à moi est celui des êtres ignorés, des poux et de la vermine. Vous ne me faites pas peur.

C'est elle qui voulait mourir. Aucun de nous n'était assez fort pour la décider à vivre. Je le comprends, maintenant, Antigone était faite pour être morte.

Ma gorge Se serre, Thèbes, quand je pense à ce qui t'attend ! Tu as donné la vie aux inhumains, tu seras réduite en poussière.

AntigoneS : la situation

Antigone et Ismène, les deux filles-soeurs d’Œdipe,  Créon, son beau-frère, Hémon, le fils de Créon, les gardes et le peuple de Thèbes... Où en sont-ils au moment où Antigone s'apprête à entrer en scène ?... Écoutons ce que nous dit Anouilh...

 
"Leur histoire commence au moment où les deux fils d'Œdipe, Étéocle et Polynice, qui devaient régner sur Thèbes un an chacun à tour de rôle, se sont battus et entre-tués sous les murs de la ville, Étéocle l'aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère. Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes. Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts et Créon, le roi, a ordonné qu'à Étéocle, le bon frère, il serait fait d'imposantes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals. Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort."

                                    Antigone, Jean Anouilh, 1944, le prologue