Accéder au contenu principal

La pépite de Sara

Elle est forte, et belle, cette pépite. Que dire d'autre? Rien, sinon : "lisez" !

C'est fini, le silence se fait. 
Loin du bruit et de l'agitation, des cris et des pleurs, des sourires et des regards fatigués. On s'éloigne de ce monde qui résonne encore dans nos oreilles. On rentre dans nos maisons, dans nos lits. On quitte ce lieu tiède et toujours plein de vie, qui nous protégeait un peu du chaos extérieur. On avait appris à s'oublier dans cette parenthèse où l'on pense aux autres avant de penser à soi, où l'on pense en "nous" et non en "je". Ils sont tous partis briller ailleurs.

Et je m'assois sur mon lit, tout est passé si vite et pourtant mon cœur continue de battre fort dans mes oreilles, on croirait encore entendre la cohue de la troupe.

Dans ces salles sombres on pouvait sentir cette unité nous soutenir, ensemble on ne formait plus qu'un, en oubliant presque que le jour existait encore dehors. Nos lumières à nous faisaient danser ces ombres folles sur le rideau du fond. Pleine de magie, notre petite bulle s'élevait un peu plus à chaque représentation. 

Mais c'est fini, il faut se le dire, qu'aujourd'hui on se quitte. C'est fini mais avant de partir je dois vous dire merci. 
Merci pour ces deux années, ces deux pièces pour lesquelles on a tant donné, tant sué, crié, pleuré, mais surtout tant vécu. Je sais que ma mémoire et mes souvenirs finiront par se consumer, mais je n'oublierai pas les mercredis et les samedis intenses, les résidences éprouvantes, d'acharnement et d'émotion, les sandwichs à la statue ; qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, toujours debout pour le théâtre. Je n'oublierai pas non plus les pendrillons et les enceintes de trois tonnes, les concentrations qui me faisaient me sentir si sereine avant de jouer et vos câlins qui me touchaient tant et pourtant qui me rendaient toujours plus forte, rassurée et confiante. 
Parfois on a voulu tout arrêter, tout abandonner ou encore s'entre-tuer ; mais aujourd'hui je suis fière de me retourner et de voir tout le chemin que nous avons parcouru et je ne regrette rien.

Ce soir je rentre, c'est fini, je sens mon cœur se serrer et mes yeux s'embuer, toutes ces images me reviennent et me submergent, et à cet instant je pense à vous. Je me sens si chanceuse d'avoir pu vivre cette expérience avec vous. 
Alors peut-être qu'aujourd'hui on doit se dire adieu mais je veux avant vous dire comme vous êtes tous beaux, bons, formidables et un énorme merci pour avoir embelli ces instants de ma vie 

Ce n'est qu'un au revoir mes frères car de mes souvenirs je vous emmènerai partout avec moi, vers l'infini et l'au-delà. 

Je vous adore, merci. 
Sara Vincent TLB, comédienne
de l'option théâtre lycée François-Truffaut

Commentaires

Julien Bourgeon a dit…
Tout est dit.
Bravo et merci, Sara.

Posts les plus consultés de ce blog

A quoi ressemblait un théâtre au XVIIème siècle ?

Voici quelques documents pour vous faire une idée de ce que pouvait être l'hôtel de Bourgogne au XVIIème siècle, à l'époque où vivait le véritable Cyrano de Bergerac :

D'où vient l'expression "être le sosie de quelqu'un" ?

Le saviez-vous ? « Être le sosie de quelqu’un » nous vient de la mythologie. Pour séduire Alcmène, de qui naîtra Hercule, Jupiter prit l’apparence de son mari Amphitryon (parti à la guerre). Pour parfaire la tromperie, Mercure (le fils de Jupiter) prit les traits de l’esclave de son mari, nommé Sosie. La ressemblance fut si parfaite qu’on ne put les distinguer l’un de l’autre, ce qui entraîna de nombreux quiproquos. L’expression signifie avoir une parfaite ressemblance avec quelqu’un. Alcmène croit retrouver son époux Amphitryon : erreur ! d'après D'où viennent ces expressions ? http://www.cndp.fr/crdp-creteil/telemaque/comite/mythologie-expressions.htm

L'homme de Vitruve

L’Homme de Vitruve (ou le proporzioni del corpo umano secondo Vitruvio en italien, les proportions du corps humain selon Vitruve ) est un célèbre dessin annoté, réalisé vers 1490 à la plume, encre et lavis sur papier, par Léonard de Vinci (1452-1519), d'après une étude de l’important traité d'architecture antique De architectura ( Au sujet de l’architecture ) rédigé en -15 par l'architecte ingénieur romain Vitruve (v-90-v-20), et dédié à l’empereur romain Auguste. Célèbre représentation des proportions idéales parfaites du corps humain parfaitement inscrit dans un cercle (centre : le nombril) et un carré (centre : les organes génitaux) (symbolique du cercle et du carré), l'Homme de Vitruve est un symbole allégorique emblématique de l’Humanisme, de la Renaissance, du rationalisme, de « L'Homme au centre de tout / Homme au centre de l’Univers », de la mesure et de la représentation du monde.