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Une pépite qui fait doublement honneur à sa mission...

Le choix d'une année
Début novembre, mardi, 13 heures. C’est l’heure de choisir les missions pour le CAA. Comme d'habitude, la classe bavarde.  Mais la prof, contente de commencer les préparatifs du spectacle de l’option théâtre, entame : « Les élèves !!! Je vous distribue la feuille des missions, les fameuses !!! Hahaha !!! Donc, les missions sont ce que vous ferez au cours de l'année en CAA. Comme je vous l'ai dit, et comme vous le savez, votre groupe va faire la programmation du spectacle de l'option théâtre du lycée. Ça demande énooormément de travail, de concentration, d'imagination et, surtout, de sérieux !!!
«  Choisissez les trois missions que vous préférez et rédigez une espèce de « lettre de motivation » pour expliquer pourquoi vous avez choisi celles-là. Bien sûr, pas de fautes d’orthographe, et soyez compréhensible ! », dit-elle avec un sourire moqueur. «  Les textes qui me convaincront le plus seront choisis pour réaliser les missions… Allez, go !!! »
Je discute avec Mia, le temps que les feuilles nous parviennent. Tout comme moi, elle aussi est pressée de choisir sa mission. Les feuilles arrivent et nous lisons. Dix-sept missions, classées dans trois axes. Après quelques minutes de lecture et de réflexion, je regarde Mia et elle me regarde. Tout de suite, on se demande quels projets nous plaisent. Pour elle, sept, trois et six. Pour moi, cinq, six  et treize. On reste alors une dizaine de minutes à discuter de ce qui nous plairait le plus. On pèse le pour et le contre.
« Dépêchez-vous de choisir, les filles, je veux que ça soit fini avant la fin de l'heure... ».
Crayon à la main, feuille sur la table, je me prépare à rédiger. Nous avons choisi la même mission, la 6. Pour être ensemble, bien sûr, mais surtout parce que, en ce qui me concerne, « l'organisation et la logistique » sont des choses qui me parlent bien. Je pense à ma mère, qui est programmatrice culturelle, et comme je l'aide énormément à faire l'accueil du public, la billetterie, j'ai beaucoup de choses à dire. Presque certaine que j'ai les capacités de faire cette mission, et de la réussir, j'écris ce qui me plaît, pourquoi, ce que je fais et en quoi ça me concerne. Voir les gens venir à un spectacle de leur plein gré, sourire à chaque nouvelle personne qui entre dans la salle, déchirer les tickets, galérer parfois, voir des gens que l'on connaît et être fière d'aider, tout ça, tous ces instants, ces moments, font partie de ma vie depuis pas mal de temps, et j'espère qu'ils le resteront.
Alors, directement, je commence à écrire et, comme par magie, les mots filent, s'envolent et s'arrachent les places sur ma feuille. J'ai trop de choses à dire, à expliquer ! Je regarde sur celle de Mia pour voir ce qu'elle a écrit, car l'accueil du public l'attire autant que moi. On parle pendant deux ou trois minutes, puis on enchaîne pour finir notre « lettre de motivation » avant la fin de l'heure. Je suis tellement motivée pour avoir ce poste que j'écris avec le sourire ! J'espère tellement obtenir la mission que je me vois déjà dire bonjour aux personnes venant aux représentations, ou même me balader avec les badges qu'impose de faire la mission six.
Sonne la fin de l'heure. Je n'ai pas encore fini mon texte, j'ai mal à la main, mon bras me lance, et mon écriture se tord. Mia non plus n'a pas fini. Les mots courent sur ma feuille. La prof nous regarde en souriant, et nous dit de nous dépêcher.
Bon, ça y est, j'ai fini. J'ai fini le texte qui décidera ce que je vais faire cette année en CAA. L'enseignement d'exploration de seconde, qui me ressemble fortement, dans ses missions et dans ses activités. J'espère sincèrement obtenir une des deux places mises en jeu... Je rends la feuille en n'ayant presque rien écrit pour les deux autres missions. J'ai tout misé sur la mission six, alors bon...
Alice Foucher, CAA1

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