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La plus belle des récompenses

Face aux autres
Je ne sais quelle est la première pensée qui me vient en tête. C'est l'aboutissement de tout un travail et à la fois seulement le début. Je sens ma respiration s’accélérer, il va être temps d'y aller. Une lourde pression frappe mon cœur et s'empare de mon esprit. Un mélange d'émotions me traverse : la peur, le stress, l'inquiétude, l'angoisse, l'appréhension. Vais-je y arriver ? Je dois vaincre tout cela, nous devons le faire. J'entends la voix de la professeure, c'est le signal. On se regarde tous les trois, sans rien dire. C'est un silence qui traduit mille questions. Qui part en premier ? Sommes-nous vraiment prêts ? L'espace d'un instant, l'envie me prend de partir en courant, mais je n'aurai pas cette lâcheté. Pourtant, la peur continue de me poursuivre. Elle me traque, me défie, me rend si vulnérable. Cette peur que l'on a tous déjà connue, qui nous empêche de réussir, qui prend possession de notre confiance et qui nous répète encore et encore combien nous sommes incapables d'agir. Cette peur que, pour cette fois, je n'écouterai pas. Soudain, Fanny pousse la porte. Le mécanisme est lancé : Aussitôt les répliques s'enchaînent, retentissent au milieu de la salle de classe. Je sens les regards des gens posés sur nous... Non, je ne dois pas être déstabilisée. Tout va très vite. Le moment que je redoute arrive. Mes cordes vocales se nouent, mon cœur bat à cent à l'heure. Je m'efforce de croire que tout ira bien. Valentin joue son premier accord à la guitare. Il est trop tard, je ne peux plus reculer. Mes joues sont en feu, je me sens terriblement impuissante face à la situation. J'aurais tout donné à ce moment pour être simplement spectatrice. Sans vraiment m'en rendre compte, je me mets à chanter. Ma voix se mêle à celle de Fanny et à la musique. La mélodie nous emporte ailleurs. Je me serai finalement quand même évadée. La dernière note chantée est une transition avec le monde réel. Les gens semblent sourire. Je me dis alors qu'il s'agit de la plus belle des récompenses.
A.L. CAA 2

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