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Muerte de Antoñito el Camborio

"Muerte de Antoñito el Camborio" est tiré du Romancero gitano, qui est un recueil de poèmes de Federico García Lorca, paru en 1928. C'est le recueil le plus connu du poète. Il lui a apporté la célébrité en Espagne, et il est considéré comme une œuvre majeure de la littérature espagnole du XXe siècle. Ce texte, mis en musique par Vicente Pradal, constitue la danse dite "du chef de chantier" du spectacle de l'option. Vous pouvez écouter la chanson ici : http://www.youtube.com/watch?v=2-Uowtz9CwE

Voces de muerte sonaron 
cerca del Guadalquivir. 
Voces antiguas que cercan 
voz de clavel varonil. 
Les clavó sobre las botas 
mordiscos de jabalí. 
En la lucha daba saltos 
jabonados de delfín. 
Bañó con sangre enemiga 
su corbata carmesí, 
pero eran cuatro puñales 
y tuvo que sucumbir. 
Cuando las estrellas clavan 
rejones al agua gris, 
cuando los erales sueñan 
verónicas de alhelí, 
voces de muerte sonaron 
cerca del Guadalquivir. 

Antonio Torres Heredia, 
Camborio de dura crin, 
moreno de verde luna, 
voz de clavel varonil: 
¿Quién te ha quitado la vida 
cerca del Guadalquivir? 
Mis cuatro primos Heredias 
hijos de Benamejí. 
Lo que en otros no envidiaban, 
ya lo envidiaban en mí. 
Zapatos color corinto, 
medallones de marfil, 
y este cutis amasado 
con aceituna y jazmín. 
¡Ay Antoñito el Camborio 
digno de una Emperatriz! 
Acuérdate de la Virgen 
porque te vas a morir. 
¡Ay Federico García, 
llama a la Guardia Civil! 
Ya mi talle se ha quebrado 
como caña de maíz. 


Tres golpes de sangre tuvo 
y se murió de perfil. 
Viva moneda que nunca 
se volverá a repetir. 
Un ángel marchoso pone 
su cabeza en un cojín. 
Otros de rubor cansado, 
encendieron un candil. 
Y cuando los cuatro primos 
llegan a Benamejí, 
voces de muerte cesaron 
cerca del Guadalquivir.

Pour écouter le poème (non chanté) : http://www.youtube.com/watch?v=DDRWjS9Wk2Q

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