Accéder au contenu principal

L'acmé, qu'est-ce que c'est ?


L’acmé (du grec ancien ἀκμή, "apogée") désigne le point extrême d'une tension, d'un propos ou d'une situation. Appliqué à une civilisation, le terme évoque son apogée.
Dans la première moitié du XIXe siècle le mot acquiert un sens large et désigne le "point culminant" d'une pensée ou d'un ouvrage. Il reste très approprié pour qualifier le sommet d'une pensée philosophique. Le mot acmé devient alors un synonyme de "climax" avec son sens moderne (venu de l'anglais) de pic, d'apogée.
L’"acmé" fait partie du vocabulaire technique du théâtre. Il provient du grec ancien ακμη et s’applique essentiellement aux tragédies grecques et latines (œuvres d’Eschyle, d’Euripide, de Sénèque…), ou d’inspiration gréco-latine, telles que de la littérature française du XVIIe siècle (Racine notamment). Il correspond au paroxysme du mal dont un personnage est atteint, et s’accompagne souvent du registre pathétique (qui évoque la douleur) ou dramatique.
Eros and Thanatos (Juan Montecino)
Dans Que la lumière soit, c'est bien entendu le massacre du soldat Ventre-à-terre qui constitue l'acmé du spectacle. Elle répond directement, dans un registre dramatique, à l'assassinat de Shitz, traité quant à lui dans un registre comique.
Ce n'est pas un dénouement, car l'histoire (et la vie) continuent après la mort de Ventre-à-terre, qui n'est qu'un micro-épisode, un détail insignifiant. La vie d'un homme est quantité négligeable aux yeux de l'Histoire humaine et sa tragédie personnelle est aussitôt oubliée par les autres qui "se sont bien amusés".
Pour ce qui est de Shitz, son meurtre donne lieu à un coup de théâtre burlesque (le registre burlesque (de l'italien burlesco, venant de burla, "farce, plaisanterie") est caractérisé par l'emploi de termes comiques, familiers voire vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses). Il donne lieu à un renversement de situation, certes comique, mais relevant d'un humour noir familier à Levin.
La mise en scène, et en particulier l'image "pyramidale", créent une association avec la scène du mariage et l'image de la "pièce montée". Eros et Thanatos (l'amour et la mort) sont ainsi réunis dans une même "cérémonie". 
Source définitions : http://fr.wikipedia.org/wiki/Acm%C3%A9

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

D'où vient l'expression "être le sosie de quelqu'un" ?

Le saviez-vous ? « Être le sosie de quelqu’un » nous vient de la mythologie. Pour séduire Alcmène, de qui naîtra Hercule, Jupiter prit l’apparence de son mari Amphitryon (parti à la guerre). Pour parfaire la tromperie, Mercure (le fils de Jupiter) prit les traits de l’esclave de son mari, nommé Sosie. La ressemblance fut si parfaite qu’on ne put les distinguer l’un de l’autre, ce qui entraîna de nombreux quiproquos. L’expression signifie avoir une parfaite ressemblance avec quelqu’un. Alcmène croit retrouver son époux Amphitryon : erreur ! d'après D'où viennent ces expressions ? http://www.cndp.fr/crdp-creteil/telemaque/comite/mythologie-expressions.htm

L'homme de Vitruve

L’Homme de Vitruve (ou le proporzioni del corpo umano secondo Vitruvio en italien, les proportions du corps humain selon Vitruve ) est un célèbre dessin annoté, réalisé vers 1490 à la plume, encre et lavis sur papier, par Léonard de Vinci (1452-1519), d'après une étude de l’important traité d'architecture antique De architectura ( Au sujet de l’architecture ) rédigé en -15 par l'architecte ingénieur romain Vitruve (v-90-v-20), et dédié à l’empereur romain Auguste. Célèbre représentation des proportions idéales parfaites du corps humain parfaitement inscrit dans un cercle (centre : le nombril) et un carré (centre : les organes génitaux) (symbolique du cercle et du carré), l'Homme de Vitruve est un symbole allégorique emblématique de l’Humanisme, de la Renaissance, du rationalisme, de « L'Homme au centre de tout / Homme au centre de l’Univers », de la mesure et de la représentation du monde.

A quoi ressemblait un théâtre au XVIIème siècle ?

Voici quelques documents pour vous faire une idée de ce que pouvait être l'hôtel de Bourgogne au XVIIème siècle, à l'époque où vivait le véritable Cyrano de Bergerac :