
Comme un fil rouge, la mort ne cesse de parcourir l'œuvre théâtrale de Tadeusz Kantor (1915-1990), jusqu'à ses ultimes créations : ainsi, dans Qu'ils crèvent les artistes ! (1985), le personnage de l'artiste, alter ego de Kantor, n'en finit pas de mourir, l'événement tragique tournant au gag de cirque ; Je ne reviendrai jamais (1988) se termine par le mariage-enterrement d'un mannequin à l'effigie de Kantor. Depuis La Classe morte (1975), la formule « théâtre de la mort » est donc celle qui condense le mieux le sens de l'œuvre de l'artiste. Mais il faut souligner qu'à travers une telle idée celui-ci réaffirme les valeurs de la vie qu'il voit de plus en plus menacée par les désastres de l'histoire provoqués par la bêtise des hommes, incapables de tirer la leçon de leurs malheurs.
"Entre éternité et poubelle"

Né en 1915 en Pologne, à Wielopole, petit bourg près de Cracovie, fils d'instituteur, Kantor reçoit à partir de 1934 une formation de plasticien et de scénographe. Il travaille avec Karol Frycz, disciple de Gordon Craig, découvre Meyerhold et Piscator. Influencé par le constructivisme russe et allemand, il trouve dans le dadaïsme de Duchamp et de Picabia, dans le surréalisme de Breton les premiers axes de son chemin artistique. Les principaux courants de l'art contemporain (informel, abstraction, Fluxus, arte povera) ont aussi laissé des traces importantes dans son œuvre théâtrale et plastique.

Source : Encyclopédie Universalis http://www.universalis.fr/encyclopedie/tadeusz-kantor/
Quelques extraits vidéos (sélectionnés par Eric), où il est question de soldats, de mariage, de pantins.... :
Une mariée et un soldat, ses parents... :
La classe morte, Kantor au bord du plateau. Un petit air de valse... une certaine danse macabre à la fin.... :
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