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Il s'en passe au costumier !

A la découverte du costumier

    Début de novembre, cours de Créations et Activités Artistiques. Lors de la séance dernière, nous avions découvert notre mission pour l’année, la mienne étant : « Faire une ou plusieurs propositions de costumes, avec réalisation éventuelle (choix d’un personnage, costumes suivant sa personnalité, son registre, etc.) »
    Aujourd’hui, nous sommes au CDI du lycée, et Madame Grégoire, notre professeure de CAA, fait l’appel. Tout le monde est là. Ensuite, elle annonce les grandes lignes de l’heure, pour chaque groupe responsable d’une mission. Les photographes, les chargés de communication, de l’administration, les réalisateurs des flyers et des affiches... : tout le monde a quelque chose à faire. Puis vient le tour des costumes, c’est mon rôle avec les autres filles, Coralie, Clara et Roxane. La professeure nous explique notre mission plus en détail, c’est-à-dire quels costumes on va devoir réaliser, ceux de Pantagruel et Picrochole, et prend connaissance avec nous du cahier des charges, du code couleur etc.
    Dix minutes plus tard, accompagnée de mon groupe, du groupe des photographes et de Madame Grégoire, je traverse le forum du lycée pour aller jusqu’à l’accueil, afin de retirer les clés du costumier. Ce fameux costumier ! Autant avouer que je n’en avais jamais entendu parler, et je ne suis apparemment pas la seule, la plupart des filles qui sont avec moi semblent aussi tout ignorer de son existence. Qu’importe, de mon côté, je suis impatiente de découvrir à quoi il ressemble, ce costumier qui parait tant mystérieux. Nous descendons des escaliers, et j’essaye de retenir le chemin pour y aller, chemin que l’on aura d’ailleurs effectué toute l’année, je peux en témoigner aujourd’hui. Nous arrivons devant une grande porte bleue, à droite d’elle se trouve ma salle de physique-chimie, que je reconnais assez vite, et j’espère donc retrouver assez facilement le trajet du costumier.
    Je m’approche de cette double porte bleue, et la professeur insère une des nombreuses clés du porte-clés que la secrétaire de l’accueil lui avait donné. Tout au long de l’année, nous avons à chaque fois eu du mal à trouver la bonne clé tellement il y en avait ! Ensuite, Madame Grégoire tourne la clé et pousse la porte. Une fois. Deux fois. Deux tours. La porte reste fermée. Trois tours dans l’autre sens, enfin ! La porte est déverrouillée et elle s’entrouvre, produisant un léger grincement. La professeur la pousse et elle s’ouvre entièrement pour laisser place à une salle dans l’obscurité, semblable à un grand garage. Un courant d’air froid m’atteint, alors que je me tiens sur le seuil de la porte. Une forte odeur de tissus et de renfermé vient également jusqu’à moi, cela me surprend deux secondes, puis je m’habitue, il vaut mieux car ce sera mon lieu de réalisation des costumes pour assez longtemps. Madame Grégoire allume les lumières, qui clignotent difficilement au début, puis éclairent puissamment le costumier. A ma droite, j’aperçois du matériel scolaire, des ordinateurs, des écrans de télévision, et de nombreuses chaises. La plupart de ces objets sont inutilisables car très abîmés, et ils sont également recouverts de poussière. En face de moi se tient un désordre indescriptible constitué de projecteurs, de grands tissus, de malles, d’armoires, de fils, de bébés en plastiques, de poches, et de toutes sortes de choses inimaginables. Enfin, tout au fond, je distingue des porte-manteaux avec énormément de costumes et de tissus, dans un fouillis impressionnant.
    Après avoir observé cette pièce extraordinaire, j’entre donc dans le costumier, bien décidée à profiter de tout ce qu’il contient pour créer les meilleurs costumes possibles.

Manon TERRIERE, EDE CAA groupe du mardi 2

Bébé
     Un mardi, pendant le cours de C.A.A, monsieur RAUTUREAU cherchait des bébés baigneurs avec moi pour pouvoir les photographier afin d'alimenter le travail des producteurs d'affiches. Du coup, nous sommes descendus dans le costumier pour aller les récupérer. Arrivés dans le costumier, nous nous sommes demandés où ils étaient parce que c'est un peu le bazar.
    Soudain, nous nous sommes rendus compte que les bébés étaient dans un bac juste sous nos yeux. Et là, monsieur RAUTUREAU me donne un bébé en me disant : « bon ben tiens, Jémuhel » puis on s'est mis à rigoler.
     J'ai choisi cette madeleine parce que, sur le coup, ce moment m'a paru vraiment vrai, et parce qu'on a bien rigolé par la suite. En effet, dans le feu de l'action, j'ai réellement eu l'impression que j'étais père, que le bébé était vraiment le mien et que monsieur RAUTUREAU avait le costume d'un médecin.
    Ce souvenir me permet de voir que le spectacle vivant peut projeter n'importe qui dans n'importe quels moment et endroit, qu'il soit passé, présent ou futur. De plus, j'ai aussi remarqué que le spectacle vivant peut se dérouler partout, aussi bien sur une scène que dans le costumier d'un lycée.
Jémuhel Andreze, EDE CAA, groupe du mardi  2

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