Elles sont bien compliquées, ces histoires de familles divines... Les variantes sont nombreuses, et elles fascinent de tous temps. Les classiques adorent, à commencer par Poussin, peintre français appartenant au mouvement du Classicisme, qui en fait une BD, ou plutôt un manga, avant l'heure :

Nicolas Poussin : La Naissance de Bacchus (vers 1630)
Poussin, dans La Naissance de Bacchus (vers 1630), retrace habilement l'histoire, en une narrativité qui se lit de la droite à la gauche du tableau : l'enfant blond couronné de lierre couché sur le corps illuminé d'une autre mère que celle qui le fut de foudroyante façon, puis l'enfant chevreau soustrait à la colère investigatrice d'Héra, puis l'enfant plus grand initié au vin par les satyres, sous le regard protecteur d'une fileuse (la Parque qui l'arrache à la mort ?) avant de récompenser l'autre fileuse abandonnée par Thésée. Ce destin écrit de droite à gauche se lit émotionnellement dans l'autre sens, comme si on allait d'une image évidente qui étiquette le dieu (le buveur intempérant) à une image qui lui rend son humanité (la victime de l'hybris soufflée à Sémélè par Héra : voir son divin amant au risque de perdre son enfant et sa vie).
Source : http://www.cndp.fr/archive-musagora
Commentaires