... bientôt au théâtre du Marais. Qu'en dit Karl Brochoire, le metteur en scène du collectif Espace, dans sa note d'intention ? Entre autre, ceci :
Une Antigone de poche et vagabonde, qui peut se jouer partout, au théâtre comme à la rue. Une Antigone désireuse de raconter son histoire à tout le monde, sans perdre sa tragédie, son prestige, sa noblesse.
Une unité de lieu, la salle du pouvoir. Une unité de temps, l’aube ; marquant la fin d’une ère et le début d’une autre.
Trois personnages, Antigone bien sûr, Créon évidemment et Ismène surtout. Surtout Ismène, la véritable audace de notre version.
La tragédie d’Antigone est aussi celle d’Ismène. Celle qui dit toujours oui, celle dont le destin importe peu. Celle qui n’est pas une héroïne. Ici, elle sortira de l’ombre de sa sœur.
Ici, Ismène dit non, en hommage aux femmes et aux hommes qui ne comptent pas et qui se révoltent quand ils n’ont plus le choix que de se révolter. Quand ils n’ont plus rien. Quand on leur a tout pris. Ismène c’est l’insurrection des soumis. Ici Ismène commence dans un chant, finie dans un cri, et ouvre jusqu’à l’infini.
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