Quelques extraits d'un article de Roland Barthes sur le costume théâtral, que nous a transmis Gaëlle. L'intégralité du texte, intitulé Les maladies du costume de théâtre, mérite le détour (http://julie-d.levillage.org/roland_barthes.htm). Il est parfois un peu compliqué mais ça vaut le coup de s'accrocher ! Lisez déjà ces bribes :
D'une manière générale, le costume de théâtre ne doit être à aucun prix un alibi, c'est-à-dire un ailleurs ou une justification : le costume ne doit pas constituer un lieu visuel brillant et dense vers lequel l'attention s'évaderait, fuyant la réalité essentielle du spectacle, ce que l'on pourrait appeler sa responsabilité ; et puis le costume ne doit pas être non plus une sorte d'excuse, d'élément de compensation dont la réussite rachèterait par exemple le silence ou l'indigence de l'œuvre. Le costume doit toujours garder sa valeur de pure fonction, il ne doit ni étouffer ni gonfler la pièce, il doit se garder de substituer à la signification de l'acte théâtral, des valeurs indépendantes. C'est donc lorsque le costume devient une fin en soi, qu'il commence à devenir condamnable. Le costume doit à la pièce un certain nombre de prestations : si l'un de ces services est exagérément développé, si le serviteur devient plus important que le maître, alors le costume est malade, il souffre d'hypertrophie. [...]
Roland Barthes - 1955, Théâtre populaire
Commentaires