Que
reste-t-il d'une année ? Chaque "CAA" est allé chercher en lui-même le
ou les instants qui resteront gravés. Voici les instants d'un an. Ce
sont les derniers. Après neuf années de bons et loyaux services, cet
enseignement est purement et simplement supprimé avec la réforme du
lycée. L'enseignement d'exploration Création et Activités Artistiques arts du spectacle
a vécu ses derniers instants. Ce sont les élèves qui en parlent le
mieux. Dernière saison d'une intense et formatrice aventure. La preuve :
Ce jour-là, j’ai participé à mon premier festival. Nous avions préparé notre intervention en seulement deux voire trois séances et elle était enfin finalisée. Mais, malgré quelques imprévus réglés, le stress était toujours présent, exactement comme la première fois où j’ai libéré ma voix devant des gens qui m’étaient totalement inconnus.
Nous avions fini les répétitions et mon groupe se sentait enfin prêt mais, ce jour-là, j’étais une exception dans ce groupe. Je me laissais paraître indifférente devant les autres mais, à l’intérieur de moi, cette sensation déjà vécue avait refait son apparition. C’est alors qu’une sorte de boule s’installa au creux de mon ventre, que ma gorge devint sèche et que ma conscience m’ordonna d’abandonner. Ce que je ne fis absolument pas.
Les trois groupes que nous étions (CAA1, CAA2 et théâtreux) attendions le signal. Nous regardions tous la professeure, surtout son sac. Celle-ci posa alors délicatement sa main sur la fermeture et l’ouvrit doucement. C’est à cet instant précis que mon cœur commença à accélérer la cadence. Elle passa alors sa main à l’intérieur du sac et sortit doucement le chapeau qu’elle nous avait attribué.
Léa, Ambre et moi nous plaçâmes à notre place attitrée sur cette scène imaginaire, attendîmes que la musique se mette en place et commençâmes notre chant calmement : nous commencions à voir la vie en rose.
À ce moment-là, j’avais l’impression que toute mon âme m’avait quittée, que seule ma voix était la gardienne de mon corps et que celui-ci lui obéissait. Suite au rythme de cette sublime chanson, de légers balancements se firent ressentir. Ça y était, mon corps était totalement sous le contrôle de la musique. Seuls les cris de Fabien qui signifiaient la fin de celle-ci ont pu arrêter cette douce mélodie et faire en sorte que mon corps redevienne mien.
Ce jour-là, j’ai participé à mon premier festival. Nous avions préparé notre intervention en seulement deux voire trois séances et elle était enfin finalisée. Mais, malgré quelques imprévus réglés, le stress était toujours présent, exactement comme la première fois où j’ai libéré ma voix devant des gens qui m’étaient totalement inconnus.
Les trois groupes que nous étions (CAA1, CAA2 et théâtreux) attendions le signal. Nous regardions tous la professeure, surtout son sac. Celle-ci posa alors délicatement sa main sur la fermeture et l’ouvrit doucement. C’est à cet instant précis que mon cœur commença à accélérer la cadence. Elle passa alors sa main à l’intérieur du sac et sortit doucement le chapeau qu’elle nous avait attribué.
Léa, Ambre et moi nous plaçâmes à notre place attitrée sur cette scène imaginaire, attendîmes que la musique se mette en place et commençâmes notre chant calmement : nous commencions à voir la vie en rose.
À ce moment-là, j’avais l’impression que toute mon âme m’avait quittée, que seule ma voix était la gardienne de mon corps et que celui-ci lui obéissait. Suite au rythme de cette sublime chanson, de légers balancements se firent ressentir. Ça y était, mon corps était totalement sous le contrôle de la musique. Seuls les cris de Fabien qui signifiaient la fin de celle-ci ont pu arrêter cette douce mélodie et faire en sorte que mon corps redevienne mien.
Ch.Ha.-CAA2
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