
On dit que la tuerie de la Saint-Barthélemy fit, dans la nuit du 24 août 1572, près de 3000 morts à Paris. C’est cette tragédie de la folie religieuse que Christopher Marlowe relate dans Massacre à Paris, 21 ans après les faits. Mettant pour la première fois en scène une oeuvre du théâtre élisabéthain, Laurent Brethome crée une version adaptée de la pièce. Il réunit dix-sept comédien-ne-s pour un grand spectacle populaire dans lequel les spectateurs ont, eux aussi, un rôle à jouer.
Tout commence par l’horreur du massacre. Le duc de Guise, dans la salle, prend à partie le public, tentant de légitimer l’innommable. Sur le plateau, des paires de chaussures – d’hommes, de femmes, d’enfants – s’accumulent, symboles saisissant des milliers de victimes de cette nuit funeste. Puis viennent les années de règne d’un monarque excessif, risible, décadent… Cinq années qui nous confrontent à une énigme : comment la barbarie naît-elle, comment la cruauté individuelle se voit-elle justifiée par une injonction politique ?
Regardez vite ce petit film, qui en rappellera un autre aux CAA, et qui permet de voir que les métiers qui œuvrent à la réalisation d'un spectacle vivant sont nombreux et variés, tout en nous donnant une idée (prometteuse) de ce que nous allons découvrir jeudi :
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