De ça, en résumé... Vu d’Ithaque, Ulysse est une absence. Personne n’ignore l’existence du glorieux héros homérique, son combat contre Troie et son incroyable épopée. Mais c’est aussi un mari et un père absent pendant vingt ans, un mirage dont l’existence n’est faite que de mots, le roi de l’alibi divin... Son fils, Télémaque, est en quête de cette image qui l’empêche de grandir, tandis que sa mère vieillit seule au milieu d’une jeunesse pleine d’appétits. Toujours présente en filigrane, l’odyssée initiale est reconsidérée par des écrivains qui refusent de “croire sur parole” une histoire qui ne repose que sur la parole. Margaret Atwood, Jean Giono, Annie Leclerc, Jean-Michel Ribes (pour ne citer que ceux qui sont présents dans le spectacle) s’emparent du mythe comme Homère l’a fait avant eux, et leurs textes dessinent, comme les cailloux blancs du Petit Poucet, une autre histoire, ni tout-à-fait la même, ni tout-à-fait une autre. Dans quelle direction aller si les pères ne sont plu...